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Le Printemps de Septembre

Soutien à GHP

Le Printemps de Septembre ne peut que déplorer la fermeture de GHP, et ce à plusieurs titres. Au premier chef parce qu'il est toujours inquiétant qu'un lieu dédié à l'art contemporain ferme dans une ville qui n'en compte pas tant. Ensuite parce que l'énergie déployés par Olivier Gal et Benoît Sicre et la qualité de leur programmation ont donné à leur galerie une identité forte et singulière, avec une implantation affirmée sur le territoire mais aussi une reconnaissance plus large par le biais de sa participation à plusieurs foires et salons. Sa fermeture constituerait à coup sûr une grande perte pour la ville. Enfin parce que le Printemps, en ce qui le concerne, n'a pu que se féliciter des collaborations qu'il a pu établir avec la galerie au cours des dernières années. GHP a accueilli avec enthousiasme des artistes d'origines très diverses et assuré la production de leurs oeuvres avec le plus grand professionnalisme.

Commentaire n°51 sur le site de la pétition

La Depeche du Midi 




La Gazette de l'Utopia

fermeture définitive au 31 juillet 2011


GHP est unique en son genre dans le paysage toulousain, jamais un lieu n'a été autant réinvesti à chaque exposition. S’efforçant de réunir toute la crème de la création (Dran, Tilt, Miss Van, Winshluss...) ainsi que la nouvelle garde, autour de l'art graphique, de l'illustration et j'en passe. La galerie est menacée de fermeture par manque de moyen et suite à une indifférence (que l'on espère au moins gênée) de la part des collectivités.


A cette nouvelle, un comité de soutien a été crée, indépendant de la galerie, afin que ce lieu d'effervescence artistique puisse continuer à faire découvrir et à soutenir la jeune création contemporaine à Toulouse. Depuis 5 ans, GHP a su s'imposer comme un lieu majeur dans le paysage culturel toulousain tant au niveau de la création, de la diffusion, de l'édition, qu'au niveau de l'échange avec le public et des interactions entre les acteurs culturels. Cette pétition donne la possibilité à chacun d'interpeller les institutions concernées sur les séquelles engendrées par la fermeture d'un tel lieu. Cette pétition, sera remise aux instances dirigeantes de la mairie, du département, de la région et de la DRAC, dans le but de démontrer que la fermeture d'un lieu de culture n'est jamais anodin. Une solution doit être trouvée afin de sauver la structure (associative, je le rappelle ) sur du court ou moyen terme. Jusqu'à présent le lieu a gardé son autonomie financière, les collectivités territoriales ayant toujours refusées les demandes de subventions que la galerie a pu leur soumettre, si ce n'est des aides sur des opérations spécifiques de la part du conseil régional et de la mairie qui n'ont pas excédés un total de 10000 euros sur 5 ans. Autant vous dire une misère quant on connait le portefeuille alloué à certains projets à tendance soi disant nationale et n'occupant la ville toulousaine pendant seulement quelques jours de festivités. Je vous parle ici d'une galerie qui ne se contente pas d'un évènement annuel pour prouver son dynamisme. Plus de 10 expositions annuelles, des manifestations hors les murs, GHP est sur tous les fronts. Subsistant uniquement grâce à l'aide de quelques mécènes et à la vente d'œuvres et de reliures d'art, arrive à présent ce moment critique où les recettes suffisent à peine à garantir le fond de roulement de la galerie et encore moins à en tirer des salaires. L'heure pourrait être aux remerciements mais non, on ne laissera pas fermer ce lieu à part, et mieux nous pensons qu'il pourrait exister encore des dizaines de lieux comme celui-ci dans notre ville rose. Reste une volonté et un signal clair a envoyer à ces esprits créateurs qui font bouger la ville.


Maboo (artiste indépendante)


Toulouse, galeries d’art contemporain :Espèces rares en voie de disparition
Le cas GHP

Il y a moins d’une semaine, tel un couperet, la nouvelle tombait : faute de moyens et de soutien financier de la municipalité et de la région, la GHP annonçait sa fermeture définitive pour le 31 juillet prochain.

Depuis 2006, la GHP offre à Toulouse, à ses habitants, amateurs d’art ou curieux, mais aussi à ses touristes, (n’oublions pas les touristes) d’exceptionnelles expositions qui n’ont rien à envier à celles de la capitale. Rappelons tout de même que cette galerie s’autogère depuis sa naissance et vit grâce à la passion démesurée et aubénévolat de ses trois créateurs (Benoit Sicre, Sophie Régnier, Olivier Gal).
Depuis 5ans, la GHP met un point d’honneur à encourager la jeune création toulousaine, à faire de ses lieux une place où l’édition rencontre le graff, les performances, l’illustration, les concerts (…), un lieu où se mélangent les gens et les genres.

On ne citera pas les Dran, Miss Van, Amandine Urruty, Jean-Luc Verna (liste non exhaustive)passés entre leurs murs… Pour finir - ce motnous écorche la bouche, non ?–le collectif Daz Mental Vaporzvernira son expo le 27 mai, comme on passe une couche de blanc sur une vitrine pour annoncer une mort imminente.
Mais nous, artistes, visiteurs, étudiants en art, collectif de soutien, n’accepterons pas ce linceul jeté sur la GHP.

Devenue incontournable dans le paysage culturel toulousain, la GHP, l’air de rien, sans grosse tête, ni chevilles enflées, s’exporte dans les foires internationales d’art contemporain, embarquant sous son aile protectrice des artistes du cru, noue des liens sacrés avec le Printemps de Septembre, créé le réseau Rrose Sélavy…
Seulement voilà, les cœurs s’essoufflent et Benoit Sicre ainsi qu’Olivier Gal ne sont plus en passe d’assumer sans soutien financier leur rôle bien plus que précieux à Toulouse.

Alors on est en droit de se poser une question :

Comment la ville de Toulouse a-t-elle eu l’audace de se présenter en tant que possible Capitale Européenne de la culture ? Le rugby (dont nous adorons les calendriers) et le cassoulet sont ils les seuls fers de lance de la ville rose ?
Comment a-t-on pu prétendre être capitale de la culturequand on laisse disparaître, le regard détourné, une galerie associative, telle que la GHP ?

Et surtout ne venez pas nous dire qu’il n’y a pas de budget pour l’art contemporain à Toulouse… Il n’y a sûrement qu’une mauvaise répartition budgétaire.
Le cas GHP n’est malheureusement pas unique à Toulouse… Le nombre de galeries s’étiole petit à petit. Et après l’on s’étonne que nos artistes toulousains soient attirés par les doux chants prometteurs de Paris, Barcelone, New York ou Bordeaux où de vrais moyens sont mis en place en faveur de l’art contemporain.
Messieurs et Mesdames des pouvoirs publics, remettez vos tabliers et retournez en cuisine nous pondre un menu budgéto-culturel plus croustillant. Nous avons faim de la GHP, nous avons faim d’art contemporain !

Maboo